15 juillet: Qu’est-ce qu’on fait après? C'est le moment pour le EPT?

C’est le temps d’avoir un peu de changement. Pas tant que le WPT m’ennuie ou quoi que ce soit, mais le European Poker Tour (EPT) représente un nouveau défi pour moi et je compte bien en profiter pour voyager dans d’autres pays, apprendre d’autres langues et vivre avec la réalité d’autres villes que Las Vegas, Atlantic City…. et TUNICA !
C’est le temps d’avoir un peu de changement. Pas tant que le WPT m’ennuie ou quoi que ce soit, mais le European Poker Tour (EPT) représente un nouveau défi pour moi et je compte bien en profiter pour voyager dans d’autres pays, apprendre d’autres langues et vivre avec la réalité d’autres villes que Las Vegas, Atlantic City…. et TUNICA !

Le EPT semble prendre de l’expansion à un rythme effréné, un peu à l’instar du WPT à ses débuts. Je prévois encore faire plusieurs tournois du WPT durant la prochaine année, mais je pense que je vais davantage me consacrer aux tournois du EPT et voir comment je me débrouille contre les meilleurs du reste du monde. La liste préliminaire que je me suis faite est plutôt chargée, mais je ne crois pas qu’elle le sera moins, en fait, si je suis éliminé rapidement de certains tournois, je pourrais très bien prendre le premier avion disponible pour aller faire un tournoi de dernière minute. Voici ce que j’ai prévu à date, n’incluant pas les tournois possibles de dernière minute :

26 Août Vol à Barcelone
28 Août – 1er Sept EPT Barcelone

2 Septembre Vol à Londres
6 Septembre WSOP HORSE
8 Septembre WSOP Pot Limit Omaha
10 Septembre WSOP No Limit Hold'em
16 Septembre Vol à Las Vegas
22 Septembre Vol à Londres
25-29 Septembre EPT Londres
30 Septembre Vol à Las Vegas

5 Octobre Vol à Baden, Autriche
7-10 Octobre EPT Baden
11 Octobre Vol en Espagne
11-15 Octobre WPT Espagne
16 Octobre Vol à Las Vegas
25 Octobre Vol à Toronto
26-30 Octobre WPT Niagara Falls
31 Octobre Vol à Las Vegas

7 Novembre Vol à Foxwoods
8-12 Novembre WPT Foxwoods
13 Novembre Vol à Las Vegas

13-18 Décembre WPT Bellagio

3 Janvier Vol aux Bahamas
4-11 Janvier EPT PokerStars
12 Janvier Vol à Las Vegas
19 Janvier Vol à Tunica (yippee! J’ai toujours des bons résultats là-bas!)
20-23 Janvier WPT Tunica
24 Janvier Vol à Las Vegas
27 Janvier Vol en Allemagne
29 Janvier-2 fév. EPT Allemagne

3 Février Vol à Las Vegas
17 Février Vol à Copenhague
19-23 Février EPT Copenhague
24 Février Vol à Las Vegas
24 Février Vol à Los Angeles
24-28 Février WPT Commerce

1-3 Mars WPT Celebrity Event
4 Mars Vol à Las Vegas
9 Mars Vol à San Jose
10-14 Mars WPT Shooting Stars
15 Mars Vol à Las Vegas
30 Mars Vol dans un pays d’Europe où il y aura un tournoi

6 Avril Vol à Monte Carlo
10-17 Avril EPT Championship
18 Avril Vol à Las Vegas
19-25 Avril WPT Championship


C’est ce que j’ai jusqu’à maintenant, mais ça pourrait changer en un coup de vent. Il y a un tournoi WPT au Borgata, un tournoi à Dublin et un tournoi EPT en Pologne où je pourrais éventuellement m’inscrire si j’arrive à les insérer à mon horaire. J’aimerais aussi ajouter à ma liste le Aussie Million en janvier.

Ceci étant dit, je pars demain après midi à Vancouver pour 10 jours pour tourner quelques publicités et trucs du genre pour PokerStars. J’avais des amis à Vancouver avant, mais ils ont tous déménagé à Toronto, alors je ne sais pas trop ce que je vais faire de mes temps libres, les suggestions sont les bienvenues! Je vais peut-être amener mes bâtons de golf, mais en même temps, je ne saurais même pas aller où, avec qui!? Si jamais je ne trouve vraiment rien à faire, ça sera une belle opportunité de me reprendre dans mon écriture.


Oh, et je suis éliminé du WSOP, lol (rires). Ça a été pour moi une dure journée au jour 2 jusqu’au moment où j’ai finalement craqué et fait une erreur pour mes derniers 40 000 jetons. Voici comment ça s’est passé :

Tout allait bien, je commençais la journée à 40 000 jetons, mais rapidement j’ai pu monter jusqu’à 200 000 jetons. À chaque fois que tous mes jetons étaient en jeu, j’étais grandement favori. En fait, la main clé où j’ai pu tripler était une situation où mes deux adversaires n’avaient pratiquement aucune chance de s’en sortir (drawing dead), alors que tous les deux possédaient la meilleure paire contre mon « bottom set » sur le flop.

Puis, les choses se sont corsées très rapidement. Le bouton, un ancien croupier de poker a relancé à 4 000 avec Kh9h. J’ai relancé du SB à 12 500. Il a décidé d’appeler la mise malgré le fait qu’il n’aurait que 25 000 jetons restants après son call. Ceci, mes amis, ne sera PAS dans mon livre! 

Bref, le flop a donné Kd 6h 4h. J’ai hésité et j’ai passé en espérant induire un bluff de sa part en démontrant de la faiblesse. Il a misé 10 500 et j’ai relancé all-in. Le turn a donné une brique, mais la rivière lui a donné sa flush et a donné un sérieux coup de barre à ma pile de jetons. Trois mains plus tard seulement, je relance avec AcKh et le BB me relance all-in pour environ 40 000 jetons. Je n’ai pas hésité une seconde à envoyer mes jetons au centre tellement je m’attendais à voir un bluff. J’avais relancé beaucoup de ses blinds et je sentais qu’il changeait de vitesse à ce moment précis pour une grosse relance. J’avais raison.

Il a montré QhJd (NDLR : même main que Glover). Le flop a donné Jc 9c 3c. Je suis encore favori sur le flop, ayant besoin d’un as, d’un roi ou de n’importe quel trèfle, mais une fois de plus j’ai perdu le pot. Ça a été comme ça toute la journée. Main après main je me retrouvais dans une situation difficile avec une dure décision à prendre, mais je crois que j’ai eu raison à tous les coups. Sérieusement, je serais très surpris d’apprendre que j’ai pu avoir tort sur une de mes décisions.

Finalement, tard en soirée, la fatigue a commencé à s’emparer de moi et j’étais incapable de bien jouer. J’ai relancé préflop en « late position » avec T-8, ce qui est un jeu standard considérant le fait que le BB était très sélectif au niveau de ses mains préflop. Le bouton a appelé ma mise de 6 000 et on a joué le flop en heads-up.

Le flop a donné 6h 7s 8h, me donnant la meilleure paire + un tirage à la suite. J’ai misé 12 000, me laissant 40 000 derrière moi. Après beaucoup de dialogue, mon adversaire m’a relancé all-in. Et c’est à ce moment précis que je suis devenu ce que j’appellerais un « price sucker », ce que je reproche souvent aux joueurs trop axés sur les mathématiques. J’avais des cotes de 2 :1 pour mon dernier 40 000, mais j’aurais quand même dû coucher la main. Ce joueur n’avait pas du tout l’air de bluffer, alors le meilleur scénario que je pouvais espérer était tout près d’un 50-50, alors que s’il a un set, je suis dans en très mauvaise posture. J’ai écarté la possibilité d’un 9-T, basé sur ma lecture de ce joueur me permettant de penser qu’il n’avait pas la « noix » absolue. J’étais certain qu’il avait une très bonne main, je me suis juste laissé embarquer pour une raison quelconque et je n’avais aucun indice sur ce qu’il pouvait avoir.

Après avoir couché tellement de mains consécutives, je n’avais juste plus ce qu’il fallait pour coucher celle-là. J’ai appelé la mise et il avait 8-8. Aussi mauvais cet appel puisse-t-il être mauvais, c’était encore une autre situation malchanceuse pour moi. La seule façon qu’il va jouer un gros pot contre moi après le flop est s’il frappe le 8, me donnant une paire et lui un set. N’importe quel flop sans le 8 et je ne perds pas tous mes jetons, en fait je vais gagner la main plus de 50% du temps.

C’est honteux que j’aie gaspillé une excellente journée de poker en terminant le tournoi de cette façon. D’une certaine façon, j’ai « abandonné ». Je ne pouvais plus supporter la chaleur, alors je m’en suis sauvé. Pas intentionnellement du tout, je voulais vraiment gagner, mais j’ai dépassé mon seuil et j’ai transformé un « fold » facile en une élimination hâtive.

Mais bon ! Ce n’est vraiment pas la fin du monde et ce n’est certainement pas quelque chose qui va m’empêcher de dormir. Si j’ai appris quelque chose cette année en jouant au poker c’est de savoir continuer à aller de l’avant malgré nos erreurs et c’est la clé d’un succès à long terme.

Il y a un champion du WSOP, un génie dans le genre qui saborde régulièrement son tournoi après avoir fait une erreur dans une situation marginale. Il a dans l’idée que s’il ne joue pas optimalement, ça ne vaut pas la peine de se risquer à gagner. J’ai parlé à ce joueur à plusieurs reprises lui disant qu’en jouant à peine à 65% de ses capacités, il pourrait jouer suffisamment bien pour gagner et que parfois il devrait se fier sur ce qui lui reste de capacités pour tenter de gagner.

L’idée selon laquelle il existe « un joueur parfait » est un mythe. Ni Phil Ivey, Chip Reese, Patrick Antonius ou Brian Townsend sont immunisés contre des erreurs momentanées de jugement, les faisant passer parfois pour des idiots. Mon erreur s’adonnait malheureusement à passer à la télévision sur ESPN!! LOL.

À part cette dernière main, je pense que vous allez voir que j’ai joué de l’excellent poker et que j’ai eu des lectures de jeux incroyables… et m’y suis fié plutôt que d’appeler les mises! Je suis content de mon jeu pour l’instant et les coups durs reçus en plein visage au HORSE et au Main Event ne seront pas suffisants pour me faire perdre confiance en moi. Même, je dirais qu’ils me motivent davantage.

Si j’avais à me donner une note pour mes performances (basé sur mon jeu et non les résultats), je me donnerais :

Tournois préliminaires au Main Event : B
$ 50 000 HORSE : A
$ 10 000 Main Event : A- (Ça aurait été A+ n’eut été de la dernière main!)

J’ai été dérangé, j’ai été frustré, j’ai eu des hauts et des bas, mais c’est ce qui arrive lorsqu’on joue des tournois de poker six semaines consécutives. C’est une épreuve d’endurance assez éprouvante. Parlant d’endurance, mon horaire de la prochaine année a aussi l’air d’un bon défi.