KILLER POKER: Les mensonges!

John-VorhausLes perdants parlent un langage particulier qui requière plusieurs habiletés et une traduction méthodique. Si vous portez attention à ce que je vais vous dire, je peux vous enseigner comment parler en « losers ».
Les perdants parlent un langage particulier qui requière plusieurs habiletés et une traduction méthodique. Si vous portez attention à ce que je vais vous dire, je peux vous enseigner comment parler en « losers ». Suivez simplement les quelques règles suivantes :

Ce qu'ils disent et ce que ça signifie


« Je gagne un peu » = « Je perds »
« Je suis kif-kif » = « Je perds »
« J'ai perdu quelques dollars » = « Je perds »

Les perdants sont des menteurs. Vous ne pouvez leur faire confiance. Ils vous mentent, ce qui est très triste (ils jureront sur la tête de Dieu que c'est vrai), mais en plus, ils se mentent à eux-mêmes. Plongeons donc dans la tête d'un perdant pour voir ce qu'il a à dire. N'oubliez pas la clé de traduction plus haut.

Je n'ai pas joué trop mal ce soir. (Je perds) Je ne pouvais frapper un putain d'flop ce soir. (Je perds) Tu ne peux jamais protéger tes mains à cette limite. (Je perds) Je devrais jouer à une limite supérieure.

Ce bon vieux mensonge pratique: « Je devrais jouer à une limite plus haute ». Yep. Aussitôt que son jeu dégénère à sa limite, il nie la réalité et se cherche une excuse pour ne pas avoir à faire face à ses faiblesses. Cette façon d'agir ne va qu'empirer les choses.

Vous voyez ça tout le temps.

Un perdant qui est complètement dépassé par le jeu quitte la table. Il se demande donc : « Qu'est-ce que je devrais faire après » ? Aller à la maison ? Non, ça ne traversera jamais son esprit. Il voit un banc de libre à une limite supérieure à la sienne ( et quand je dis une limite supérieure à la sienne, je dis une limite à laquelle il devra jouer la gorge serrée) et il voudrait aller s'y asseoir. (Ce qui soulève une question intéressante : « Quelle est la limite la plus haute pour vous ? Pour tout le monde, c'est différent. Pour ma grand-mère, c'est quelque chose comme les tables à cinq sous. Pour ma part, je suis confortable au Fort Knox. Donc, quelle est votre limite maximale et pourquoi ? Et ne vous imaginez pas que cette question est sans intérêt ou qu'elle ne vous touche pas. Évidemment, vous ne pouvez pas bien jouer si vous avez peur de perdre parce que vous jouer trop short. Il est donc important de savoir à quelle limite vous commencez à jouer avec la peur de perdre).

Ainsi donc, ce perdant s'investira pendant seulement un court lapse de temps dans son poker de manière peu efficace. Regardons combien de mensonges il peut raconter avant de prendre son jeu au sérieux.

« L'argent que je viens juste de perdre ne compte pas parce que je n'étais pas réchauffé. Mais avec l'argent qu'il me reste, je vais être beaucoup plus attentif et rigoureux. De toute manière, les joueurs à ma table n'ont pas l'air trop difficiles à battre. Il y a trois joueurs qui ont trois fois le buy-in de la table et je vais en profiter. Ils sont super agressifs. Je vais donc attendre une main forte et tenter de les piéger. Je vais utiliser leur gros stack contre eux-mêmes. »

C'est une façon très drôle de voir les choses (mensonge). C'est un mensonge souvent utilisé par le joueur qui n'est pas de taille sur une table et qui veut faire beaucoup d'argent quand il est short en bankroll. Triste et pathétique. Jouer à une limite supérieure à ce que notre bankroll nous permet équivaut à lancer son argent par les fenêtres ; avez-vous déjà pensé à ça? Pourquoi me faites-vous perdre mon temps ?

Il y a des nonsense qui me tracassent l'esprit. « Un call lousse ne me tuera pas. Un verre ne va pas altérer mon jeu. Un buy-in short n'est pas si pire que ça. Une heure de sommeil est suffisante. Une main de plus et j'y vais. »

Et il n'y a que les mensonges pour commencer par « juste un».

Pouvez-vous trouver 5 mensonges qui débutent par « deux »? Deux outs, c'est beaucoup. Deux mises - ah et puis, pourquoi je suis en train de faire vos devoirs ?

Regardez, je m'en fout si vous mentez à vos amis. Je m'en fout si vous mentez à votre épouse. Je m'en fout aussi si vous vous mentez à vous-même. Mais vous ne me mentirez pas. Je vous demande combien vous avez gagné ou perdu la nuit dernière, de combien de temps a été votre session et pourquoi votre session a été tel qu'elle a été et vous êtes mieux d'avoir une réponse honnête à me donner. Je veux une réponse franche et articulée en plus de ça. Parce que c'est la chose la plus simple au poker, l'honnêteté 101, et si vous échouez dans cette partie, vous ne réussirez rien de tout le reste.

Le problème est que les mensonges sont des lames à deux tranchants. Les mensonges vous rattraperont et vous nuiront. Vous mentez à notre ennemi lorsque vous représentez une main que vous n'avez pas. C'est correct, ça fait partie de la game. Mais avec le temps, vous devenez habitué au mensonge. Vous commencez à trouver que les mensonges sont une bonne avenue. Vous commencez à penser que les mensonges sont une partie essentielle à votre poker ainsi qu'à votre vie (ce ne l'est pas).

Essayez de comprendre si vous pouvez, la différence critique entre tromperie et illusion: la tromperie est ce que vous faite à d'autres. L'illusion est ce que vous vous faites à vous-même. Quand ces forces sont en harmonie, tout le monde à la table pense que vous êtes un espèce d'idiot, mais vous savez qu'il n'en est pas ainsi. Quand elles sont renversées, vous pensez que vous jouez bien, mais vous êtes carrément en orbite. Où êtes-vous donc? En chemin pour parler comme un loser.

« J'ai une série de mauvaises cartes. Le dealer est contre moi. Ce gars-là callent vraiment avec n'importe quoi. Vous ne pouvez pas battre un gars comme ça. À moins de jouer comme ça. Peut-être devrais-je jouer moins serré».

Oh, vous avez besoin d'aide. Et je ne peux le faire seul. Donc posez-vous cette question : « Allez-vous me faire perdre mon temps en me disant que tout cela ne s'applique pas à vous ? » Ou allez-vous aller directement à l'essentiel afin d'atteindre votre but ? C'est votre choix et comme d'habitude, vous faites celui qui vous convient, c'est à votre discrétion. Mais laissez-moi juste vous dire que je déteste perdre, que ce soit mon argent ou mon temps. Donc grouillez-vous et faites face à la musique, confrontez la réalité et voyez là comme elle est. Si vous voulez un jour jouer du poker gagnant, c'est ce que vous aurez à faire. Faites-le. Faites-le maintenant. Les mensonges que vous économiserez, vous rendront gagnants.