Améliorer nos high et améliorer nos down

Par Tommy Angelo
Lorsque nous jouons notre A game, nous gagnons plus d’argent. Et c’est ce que j’appelle s’améliorer à être au top. Maintenant, travailler notre C game est ce que j’appelle travailler ses « downs ». Laisse-moi vous demander : quels sont vos gains lorsque vous jouez à votre plus mal?

C’est l’énergie que vous dépensez à améliorer vos performances. Nous travaillons notre approche de la bankroll, mais nous travaillons surtout à jouer notre A game. Et lorsque nous jouons notre A game, nous gagnons plus d’argent. Et c’est ce que j’appelle s’améliorer à être au top. Maintenant, travailler notre C game est ce que j’appelle travailler ses « downs ». Laisse-moi vous demander : quels sont vos gains lorsque vous jouez à votre plus mal?

Probablement - 2BB par heure?

Ok. Donc, travailler sur sa C game, c’est travailler pour que lorsque vous jouez votre C game, vous ne perdez qu’un BB par heure par exemple. Ou moins. Lorsque vous travaillez votre A game, vous gagnez plus. Lorsque vous travaillez votre C game, vous perdrez moins. Mais généralement, nous travaillons plus notre A game puisque nous l’utilisons plus souvent. Donc, ce que je veux vous dire ici c’est que, ne prenez pas toute votre énergie à travailler sur votre A game, mais consacrez-en aussi un peu à travailler votre C game.

De quoi a l'air une C?

Eh bien, le classique est que, vous êtes perdants et vous tenter de rattraper ces pertes. Vous jouez plus de mains avant le flop, etc. Vous devez reconnaître ce fait; lorsque vous êtes perdant et tiltés, vous jouez trop loose. Le fait de travailler sa C game voudrait dire : lorsque je suis perdant, je dois jouer plus serré.
Quoi d’autre?

Les badbeats. Les badbeats influencent certaines personnes à jouer leur C game. Le fait de jouer lorsque l’on est fatigué, lorsque l’on a trop but, jouer trop longtemps, etc. Le fait de taper sur l’aquarium. Je sais que je ne suis pas le seul à le faire quand je lis la fenêtre de chat…

Ce que j’aimerais vous dire est que, vous ne devriez jamais vous moquez des autres joueurs à votre table. Si vous faites cela, vous les incitez à deux choses. 1 : jouer mieux. 2 : quitter la table.

Je vais vous donner un exemple.

Vous dites à votre ami qui se tape sur la tête avec un marteau d’arrêter de se taper sur la tête avec un marteau parce qu’il pourrait se faire mal. C’est bien.

Vous dîtes à votre ami qui se tape sur la tête avec un marteau d’arrêter de se taper sur la tête avec un marteau parce qu’il pourrait abîmer le marteau. C’est mal. Même conseil, différente raison. C’est la même chose lorsque vous tapez sur l’aquarium. Si vous voyez un joueur que vous jugez idiot à la table et que vous voulez lui dire pour le simple fait de partager votre jugement, la raison ne sera pas valable. Le joueur qui n’est pas très bon est peut-être un simple passager du poker et je ne veux pas traiter les gens de cette manière.

Lorsque vous jetez un regard sur vous, vous devez le faire sans distorsion et sans illusion. Vous devez être capable de sortir de vous-même pour vous évaluer de manière objective. Par exemple, le fait de conduire un véhicule est quelque chose de tiltant. Certaines personnes seront nerveuses et agressives, d’autres seront plus calmes et compréhensives. La méthode correcte de se regarder est d’être capable de voir nos forces et nos faiblesses. Nous n’avons pas besoin d’être toujours parfaits et de toujours nous améliorer, seulement d’être objectif sur le regard que nous jetons sur nous-mêmes. Vous avez seulement besoin de vous dire par exemple, j’ai faim. Et pas de vous dire qu’il y a quelque chose de mal avec ça.

Votre adversaire. Voyez ça comme jouer au golf. Si vous jouez au golf et que vous frappez la balle sur un arbre, vous n’irez pas crier à l’arbre qu’il est idiot et qu’il devrait être ailleurs. Il faut accepter ce fait. Faites la même chose avec vos adversaires. Acceptez-les. Ne vous impliquez pas émotivement contre vos adversaires.

Et maintenant, la manière dont vous voyez votre jeu. Il faut être conscient que vous avons plusieurs types de jeu. A game. B game. C game. Il ne faut pas prétendre que vous jouez toujours votre A game. Il faut en être conscient. Il faut être capable d’évaluer ses adversaires pour savoir, s’ils peuvent ou non placer des gros bluffs à certains endroits, mais il faut aussi savoir si oui ou non vous êtes le genre de joueur à faire ces genres de bluffs.

Maintenant que vous avez appris un peu plus sur le "right view", j'espère que la prochaine fois que vous me raconterez une main, elle aura l'air de ceci:

Salut Tommy! Hier j’ai joué une partie de NLHE à 1$/2$. J’avais JJ UTG. J’ai ouvert à 8$ et tout le monde a foldé jusqu’au big blind qui appela. Mon intuition sur ce joueur est qu’il était probablement un joueur losse mais il n’avait pas encore perdu beaucoup d’argent sur une seule main. Le flop est tombé A62 et mon adversaire checka. Je n’étais pas trop inquiet qu’il ait un as ou pas parce que je me disais qu’en misant, je le saurais. Donc, j’ai décidé de miser 15$. Il a réfléchi pendant un instant et calla. Je ne pouvais pas dire s’il pensait à raiser ou folder et c’est pourquoi j’ai décidé de checker le tournant s’il checkait le tournant. Le tournant était un 6. Il a checké et j’ai checké comme prévu. La rivière était un 10. Il misa 30$ dans 60$. Je ne savais pas ce qu’il avait. Mais je me suis dit que je représentais une main plus faible que ce que j’avais en réalité et j’ai décidé de caller. Il avait une paire de 10 en main. Je le dominais tout le long et il a frappé ses 2 outs sur la rivière. Ici je me disais qu’avoir misé le tournant, il aurait peut-être foldé sa main. Par contre, checker faisait aussi beaucoup de sens. De manière générale, je suis satisfait de la manière dont j’ai joué cette main et j’ai posté mon BB, prêt pour la prochaine main.