La réciprocité : La cause du profit au Poker

Par Tommy Angelo
Avant que toute chose circule, il doit y avoir une différence. Entre deux différents niveaux, l’eau circule. Entre deux différentes pressions, l’air circule. Entre deux différents joueurs de poker, l’argent circule.

Dans le monde de la réciprocité, ce n’est pas ce que vous faites qui importe le plus; ce n’est pas ce que les autres font non plus. Ce sont les deux. La réciprocité, c’est toute différence entre votre adversaire et vous qui affecte votre solde final. Selon la réciprocité, lorsque votre adversaire et vous faites la même chose dans une situation donnée, l’argent ne fluctue pas. C’est lorsque vous faites différemment que l’argent fluctue.

Vous pouvez extraire de l’or de la réciproque n’importe où dans l’univers du poker. Choisissez un sujet, n’importe lequel. Il peut être aussi général que « la sélection de cartes » ou aussi spécifique que « As-roi au big blind au limit hold’em. » Vous cherchez de l’or en repérant ces choses que vous pourriez faire différemment à l’avenir, ces choses qui provoqueront ou qui augmenteront les différences avantageuses entre votre adversaire et vous, et ainsi, qui causeront la circulation de gains théoriques entre vous et lui.  

Les gains théoriques ne se dépensent pas, mais ils sont inspirants. Je me souviens que lorsque j’ai entendu parler de ce concept pour la première fois, il s’agissait de « valeur attendue ». J’ai appris que chaque pari avait deux résultats. Le résultat attendu, basé sur des analyses, et le résultat véritable, basé sur les faits.

Les gains théoriques m’ont immédiatement et pertinemment obsédé. Tout ce que je voulais savoir, c’était ma performance monétaire. Je voulais la savoir sur-le-champ, directement après la main. Toutefois, je n’avais aucune idée de la façon de déterminer la véritable valeur attendue de la street d’une main.

Sans en prendre conscience à ce moment, j’ai emprunté un concept à ma vie antérieure de joueur de bridge, celui que ma performance dépend entièrement de celles des autres. J’en suis donc venu à analyser les mains de poker d’une façon qui satisfaisait mes besoins.

Après la fin d’une main, j’échangeais de place avec mon adversaire. Je lui donnais toutes mes cartes et ma position, contre les siennes, puis je faisais une analyse de réciprocité. J’imaginais comment la façon de jouer une main pouvait inverser le scénario. Puis, je prenais ce résultat imaginaire et le comparait à ce s’était véritablement produit. Ainsi, je pouvais avoir une idée de qui avait réellement gagné la main, en théorie.

Parfois, je ne pouvais pas le concevoir avec précision. Cependant, il arrivait que je le puisse, particulièrement si la main avait peu de variables et que je me trouvais en face d’adversaires familiers.

Par exemple, imaginons qu’un jour, j’aie une paire de rois en main et que Joe ait une paire d’as en main. Nous jouons la main et Joe remporte 100$ de mes poches. Aussitôt, j’imaginais le contraire, moi ayant les as et Joe ayant les rois.

Dans cet exemple, imaginons que si j’avais eu la paire d’as, j’aurais gagné 80$. L’équation va comme suit. Joe a gagné 100$ en réalité. J’ai gagné 80$ dans le scénario inverse que j’ai inventé. Donc, mon solde final dans cette main est de -20$. Vous pouvez appliquer cette méthode d’analyse pour chaque street ou chaque groupe de streets.

Raccrochons-nous à cette façon de penser et regardons les mains de départ au hold’em. En réalité, comme nous le savons, la main de départ la moins profitable est 7-2o alors que la plus profitable est la paire d’as. Dans la réciprocité, la main la moins profitable est aussi 7-2o, mais pas parce que 7-2o est la moins bonne main. 7-2o est la main la moins profitable parce que c’est celle qui est jouée de la façon la plus similaire à chaque fois.

Alors, quelle est la main la plus profitable selon la réciprocité? Est-ce la paire d’as? Non. La main qui a le plus grand potentiel de réciprocité doit être la main qui joué le plus différemment selon les joueurs. Elle se situe entre les mains qui sont rarement couchées et celles qui sont rarement jouées. Les as ne sont presque jamais couchés au flop, donc nous savons qu’ils ne sont pas la main la plus profitable. Par ailleurs, il est très improbable que la main la plus profitable soit exactement la même pour tous. La réponse varie selon les joueurs. Ce qui signifie que la réponse que nous présentons n’est seulement qu’une supposition bien informée. Et puis flûte! J’irai le premier.    

Au hold’em, la main avec laquelle j’ai fait le plus de gains de réciprocité est Q-10. C’est la main que j’ai jouée le plus différemment de mes adversaires le plus souvent.

Jusqu’à présent, j’ai répondu à la question : « Qu’est-ce que la réciprocité? » Dans la suite de cet article, je répondrai aux questions «  Où la trouvons-nous et comment nous fait-elle faire des profits? » en examinant la réciprocité qui s’applique à l’information, à la position, au bankroll, à l’abandon, au tilt et sur les mises. Amenez vos pelles et vos pioches. Nous partirons à la ruée vers l’or.